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La forêt s’était densifiée à proximité des parties de contamination. Les coeurs du Namtar, psychiques sous le sol spongieux, avaient modifié l’écosystème en silence. Les fougères vibraient doucement à chaque publication, comme par exemple si les plantes elles-mêmes captaient les résidus des voyances. Les cabanes, illico plus diverses, formaient une foule sensorielle. Chaque structure abritait un voyant, en lien régulier avec les spores et relié aux circuits de phil voyance, qui gérait les flux de renseignements mentales avec une rigueur presque naturel. La voyance par téléphone immédiate était devenue l’unique rangée de contact entre des individus laissés tombé et des instants encore inaccessibles. Ceux qui appelaient pendant les localisations urbaines ne connaissaient rien de la forêt, ni des spores. Ils entendaient librement une voix, déformée par l'efficacité de l’inhalation, qui leur parlait d’un fragment d’avenir. Ce fragment se superposait plus tard à bien leur espérance de vie, s’imbriquait dans leur rayonnement tels que s’il avait très s'étant rencontré là. L’effet était imminent, déchirant, la plupart du temps irréversible. Les spores de Namtar ne prédisaient pas au sort. Elles semblaient décrypter l’appelant en ligne, par la connexion transmise par la ligne. Phil voyance avait enrichi des capteurs Phil voyance d’analyse sonore, non pour contrôler les guidances, mais pour les archiver. Il avait compris que chaque inhalation captée en même temps l’appel modifiait lentement le contenu de la prédiction. La voyance par téléphone immédiate était alors de plus communiquer de souffles, un dialogue entre deux influences reliées par le mental et la chose organique. Dans certains cas, les visions étaient si précises que les appelants refusaient d’y imaginer. Pourtant, ces mêmes visions se réalisaient incomparablement, non par exemple des prévisions imposées, mais à savoir des coïncidences sculptées dans le tissu de la vie. Phil voyance, clairvoyants du examen de cette rigueur, veillait à ne jamais propager plus d’un fragment de front. Il limitait les séances, ralentissait les transmissions, et maintenait les diseurs de bonne aventure dans des états modérés d’inhalation. À l’orée d’une donnée clairière, les spores s’élevaient en volutes légères, réalisant un halo presque visible à proximité d’une jeune pousse de Namtar. Le réseau, silencieux, se préparait à faire conaitre une autre séquence. Et dans l’ombre verte, la voyance par téléphone immédiate attendait le prochain tête.
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